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Psychothérapie pour « faire son deuil »

aubenetraore

Dernière mise à jour : 19 janv.

Aubène Traoré

12 Janvier 2025



« Il est parti », «elle n'est plus là» , « je l'ai perdu » ... les formulations sont nombreuses pour éviter de dire l'impensable: la mort d'un être, d'un proche, d'un frère, d'une amie, d'un conjoint, d'une femme, d'un enfant.


Épreuve douloureuse pour celui qui reste en vie, la mort, le plus souvent imprévisible, prive sans négociation possible, l'être vivant d'un être cher.


Le réel est: l'autre n'est plus.


Ne pas dire le mot «mort», comme le formule si bien les personnes que j'écoute, peut être une tentative d'essayer, malgré la réalité, de faire en sorte que « ce ne soit pas possible», que « ça n'est pas arrivé», « qu'il est là encore» , « qu'elle n'est pas parti pour toujours ». L'évitement de la réalité est une défense très humaine. Savoir n'est pas forcément reconnaître, admettre, supporter ni accepter.



Faire son deuil


Que veut dire faire son deuil ?


"Faire son deuil" est souvent vite dit, comme une expression idiomatique. Formulée souvent dans une temporalité qui fait injonction, sitôt la mort apparue, l'étape suivante serait de « faire son deuil» . Freud relève qu' «au terme du travail de deuil, le moi sera de nouveau libre et désinhibé*». Mais que veut dire « faire son deuil » pour Madame A. qui a perdu son enfant suicidé? Qu'est-ce que «faire son deuil» pour Monsieur B. qui a perdu son vieux chien malade du colon? Pour Monsieur C. qui se disputait quotidiennement avec son père et qui apprend de retour du travail que celui-ci « n'est plus», « faire son deuil» prend quel sens? Comment une enfant de 3 ans peut « faire son deuil» , après avoir vu sa mère revenir de la maternité, sans son ventre rond, le visage décomposé, le regard vide? Que signifie « faire son deuil » pour une femme de 70 ans qui a accompagné sa fille de 40 ans jusqu'à la phase terminale de son cancer du sein? Personne ne peut parler pour Madame A, Monsieur B ou Monsieur C. Personne ne peut savoir pour eux, ni même le clinicien.

Où passent tous les sentiments d'amour, de colère, toutes les rancoeurs, la tendresse, les questions non posées ou les projets quand l'être tantôt aimé, tantôt détesté, n'est plus là avec soi?



La psychothérapie une clinique de l'espérance


À quoi sert de commencer une psychothérapie pour « faire son deuil» ?


J'avais reçu en séance une femme venue à l'origine pour parler de ses problèmes de couple et de son envie de divorcer de son mari. Lorsque ses associations de pensées, l'ont amenée à évoquer la disparition de sa mère survenue 25 ans plus tôt, physiquement, tout ce qui pouvait se fermer en elle, s'est fermé: les yeux, les poings, les lèvres, les jambes. Seules les larmes lui échappaient. Après plusieurs séances, elle est parvenue à mettre en mot « la secousse physique» qu'elle avait vécue lors de cette séance: « si j'osais parler de sa mort, c'était comme si j'acceptais qu'elle n'existe plus...je voulais encore la garder en moi». En sortant de psychothérapie, Madame n'a pas divorcé de son mari, et s'est rendue pour la première fois sur la tombe de sa défunte mère.


En séance, dite par le patient ou le psychanalysant, la parole produit des effets dès lors que l'être reconnait le signifiant des mots qui lui viennent spontanément.


L'impossibilité de faire son deuil, n'est pas toujours énoncée comme la cause principale de consultation.


Sur le fauteuil ou sur le divan, c'est parfois à l'évocation d'une scène, au fil d'une association de pensées, qui de prime abord - donc consciemment - n'avait rien à voir avec la perte d'un proche qu'une personne peut se souvenir de la mort d'un être qui l'a «marquée».

Vous remarquez l'orthographe de «marquée»? Écrit ainsi, «marqué vient qualifier la mort, et non l'être. Pourquoi cela? Les patients et les psychanalysants le disent : le décès d'un proche fait vivre des angoisses de castration ( «je n'ai rien pu faire pour les sauver», «elle me manque»), des angoisses de séparation ( «j'ai l'impression qu'en mourant, mon grand-père m'a abandonné»), mais aussi des angoisses de morcellement ( «une partie de moi reste vide», «j'ai perdu une partie de moi en le perdant» ). L'enjeu n'est pas seulement la relation à cet être décédé , l'enjeu est aussi de vivre ce lien au «rien» rappelé par la mort.


Dans d'autres situations, en venant me consulter, des hommes et des femmes ont déjà à l'esprit que c'est l'impossibilité à faire leur deuil qui les fait souffrir. Malgré le temps qui passe, la douleur reste intacte, l'intérêt pour la vie ne revient pas, les pensées et souvenirs attraits au décès sont «ruminées», «c'est comme si c'était hier». Pour être supporté par le Moi, la réalité peut être niée, reconfigurée autant que faire se peut, . Mais l'Être souffrant, appelle à l'aide, car ne rien vouloir en savoir, ne fait pas taire la douleur.


Psychologue pour le deuil

Parler en psychothérapie pour « faire son deuil »


La douleur ne se parle pas. Elle se vit et se ressent. Alors en quoi un traitement par la parole peut-il être efficace?


En laissant libre cours à l'expression libre de ses pensées, en offrant la possibilité de parler son corps et ses rêves, sans attente, sans jugement, la psychothérapie psychanalytique permet de transformer la douleur en souffrance, de transformer l'indicible en plainte, en mots accueillis et écoutés. De là, des éprouvés, des fantasmes ou des conflits jusque là inconnus de la conscience, sont enfin libérés par la parole: la culpabilité, la honte, la haine, l'amour et la haine oedipiens sont dits et reconnus. En remontant ainsi le fil des associations de pensées, se dénouent les conflits, les représentations dans lesquelles des affects s'étaient cristallisés, empêchant le processus de deuil faire son ouvrage.


Ainsi, en dehors d'une sommation temporelle par la montre, les séances sont rythmées par le discours des personnes qui se laissent aller à parler librement, à dire les pensées qui leur traversent l'esprit. Le clinicien formé au traitement psychothérapique de la détresse psychique, propose des séances autant que nécessaires, pour permettre au patient de sortir de ses séances disponible à vivre, à retrouver les siens, tout en continuant sa psychothérapie pour « faire son deuil».


La clinique du deuil témoigne de la force et de l'énergie déployée par l'esprit pour se défendre de l’impensable, car inacceptable, impuissance de l’Être face à la mort. Si vous souhaitez dire votre plainte, si vous ne parvenez pas à accepter de vivre après la mort d'un proche, s'il vous paraît impossible de retrouver l'envie de vivre par culpabilité, si vous avez l'impression de vous punir de la mort d'un proche, si vous souhaitez me rencontrer, vous pouvez prendre rendez-vous en m'appelant directement au 06.58.74.10.39. , ou choisir une date et un horaire sur doctolib.



Le deuil: vivre avec la mort

À propos

Je suis Aubène Traoré, psychologue clinicienne en exercice libéral dans le Val d'Oise depuis 4 ans. Mon objectif est d'accompagner mes patients dans leur démarche thérapeutique et de les aider à surmonter leurs difficultés. Je mets à leur disposition un espace chaleureux et confidentiel où ils peuvent exprimer leurs émotions en toute sécurité. Mon approche thérapeutique est basée sur l'écoute active, l'empathie et la bienveillance. Je suis passionnée par mon métier et je suis constamment à la recherche de nouvelles techniques et méthodes pour améliorer mes compétences. N'hésitez pas à me contacter pour plus d'informations ou pour prendre rendez-vous.

Aubène Traoré Psychologue clinicienne

Psychothérapie et Psychanalyse 

à Deuil la barre, Val'Oise

Rendez-vous sur doctolib.fr ou au  06.58.74.10.39.

© 2023 par Aubène Traoré

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