top of page

Souffrir d’être mère

Dernière mise à jour : il y a 41 minutes

Aubène Traoré

À Deuil la Barre, Le 19/04/2025

 

« Félicitations! » est l’expression souvent entendue à l’annonce d’une grossesse. Comme s'il s’agissait naturellement d’un accomplissement, d'une réussite, d'une joie. Mais la maternité n'est pas toujours heureuse : souffrir d'être mère est un vécu personnel et singulier qui peut apparaître dès le post-partum ou des années plus tard.



Littéralement, « mère » se définit en seulement quelques mots : « Femme qui a mis au monde un ou plusieurs enfants ». Loin d'être une simple résultante biologique, l'expérience organique et psychique de la maternité, puis de la fonction maternelle, révèle la complexité du processus de devenir mère. Ainsi, dans la souffrance maternelle s'entrecroisent plusieurs temporalités et plusieurs réalités qui peuvent se vivre douloureusement.


Devenir Mère


Le mythe de la mère forte : pas le droit à la souffrance 


Des femmes racontent en séances comment leur propre mère s'est occupée d'elle

« sans se plaindre, ni se poser de question sur leur état » . Quelques unes se rappellent d'un sourire figé quelque soit les circonstances, d'autres ont été marquées par un regard resté inexpressif lors des soins, des repas, des fêtes que l'ambiance soit triste ou joyeuse. Une femme enceinte de plusieurs mois se demande si elle saurait reconnaitre les plaintes de son enfant si elle-même n'avait jamais pu être entendue par sa mère quand elle avait mal.


Il fut effectivement une époque où la femme était conditionnée à assurer son rôle maternel, en étant avant tout, et coûte que coûte, opérationnelle. Donc, pas de place à la peine ou la plainte puisque, naturellement, comme toutes les femmes, elles ont ce soit disant « instinct » : être mère.


Les mentalités ont évolué.


Aujourd'hui, loin de l'image restrictive de la femme vouée à être mère, plus nombreuses sont les femmes qui laissent entendre leur réalité d'une maternité douloureuse. En même temps, encore trop nombreuses sont celles qui abordent la question de devenir mère ou la question d'être mère, en ressentant une souffrance psychique, sans oser traiter en psychothérapie ce qui les fait souffrir dans leur propre maternité. Également trop nombreuses sont celles qui tentent de construire leur propre maternité dans la peine, sans avoir conscience que ce qui rend leur quotidien si pénible, sont les symptômes d'une souffrance.


Quels sont les évènements qui peuvent être liés à la souffrance maternelle?

Souffrir d’être mère

  • une grossesse douloureuse car non désirée, prématurée, « trop attendue », ou menacée de ne pas atteindre son terme

  • des difficultés à être enceinte

  • un accouchement traumatique

  • des échecs dans les premières rencontres avec son enfant

  • une fausse couche

  • un avortement, même choisi

  • une séparation, une perte, un deuil

  • des complications obstétricales

  • des réminiscences du passé

  • un traumatisme sexuel

  • la résurgence de conflits inconscients refoulés et restés noués

  • des hospitalisations en services psychiatriques ,

  • des violences conjugales

  • une précarité professionnelle, financière, familiale

  • la contraction d'une maladie sévère, chronique, nécessitant des soins réguliers ou intensifs


Souffrir d’être mère : quels sont les signes?


  • des pensées décrites comme « intrusives », « insistantes » comme des

    « ruminations », souvent chargées d'injonctions et de jugements « tu es une mauvaises mères ».

  • un épuisement, une impression d'avoir une « charge mentale » trop importante, à ne plus réussir à s'organiser.

  • des symptômes physiques : perte de cheveux, prise ou perte de poids excessive, douleurs persistantes au-delà de la période post-partum, perte d'appétit

  • une envie que « ça s'arrête », de « revenir en arrière » de « ne plus rien ressentir», lié au regret d'être enceinte ou d'être mère.

  • des pensées qui dressent des scénarii catastrophes sur les évènements à venir, les riques encourus par les personnes aimées.

  • un sentiment d'imposture

  • une peur obsédante de faire mal à son enfant, de pouvoir être dangereuse envers lui.

  • des idées noires récurrentes.

  • des rêves ou cauchemards angoissants, terrorisants, ou jugés « honteux »

  • des idées noires, voire des pensées suicidaires qui scénarisent sa propre mort

  • des actes manqués mettant l'enfant en danger ou soi-même

  • une incapacité à poser son autorité

  • des accès de colère, le recours aux cris pour se faire entendre, ou à des actes de violences

  • Un sentiment d'abattement, de tristesse profonde

  • Une envie d'abandonner, de partir, de « laisser tout tomber »

  • Le sentiment de ne pas aimer son enfant, de le détester ou de le hair

  • L'impression que son enfant est un étranger, qu'il ne vient pas de soi

  • La peur de ne pas être à la hauteur en tant que mère, en tant que femme qui doit aussi être mère, en tant qu'épouse, en tant qu'un être qui doit assumer tous engagements et ses responsabilités

  • Vécue d'une certaine solitude, ou au contraire d’un manque d’isolement du fait des multiples sollicitations, interventions.

  • Un sentiment de contradiction entre le ressenti de la détresse et la naissance tant attendue de son enfant.


Qu'il s'agisse de la première ou de la seconde liste, les caractéristiques énoncées ici ne sont pas exhaustives. Toujours est-il qu'il n'est, certes pas obligé d'envisager la maternité comme un heureux événement, mais il ́n'est pas non plus obligé de souffrir d’être mère .


Choisir la psychothérapie pour soigner sa souffrance d'être mère :


Loin des attentes sociales et normatives, l'espace de la psychothérapie offre aux mères l'expérience unique de parler librement ses pensées concernant son enfant, sa famille, soi-même, sans aucune censure. Ainsi, parler son corps tel qu’il est vécu, ressenti, imaginé ou justement désinvesti, réduit au silence, ouvre également l’accès à ses pensées inconscientes; celles qui donnent lieu à des actes délétères tant qu’elles ne sont pas parlées. Dans ce cadre, les pensées s'associent les unes aux autres, libérant l'expression des sentiments de désespoir, de honte, d’amour et de haine. Quoi qu'il puisse être dit, l'écoute attentive du clinicien reste sans jugement. Par ce procédé, en venant régulièrement en séance, la psychothérapie produit des effets : la souffrance emprunte la voie du langage pour quitter celle du corps, des actes et des pensées douloureuse. Les relations à soi, son partenaire de vie et à son enfant s'améliorent, la mère investit le présent et sa réalité d'être avec bien plus de sérénité.


Aimer être mère

Pour prendre rendez-vous avec Aubène Traoré, au 13 Rue du Crochet à Deuil-la-Barre, vous pouvez appeler au 06.58.74.10.39.

À propos

Je suis Aubène Traoré, psychologue clinicienne en exercice libéral dans le Val d'Oise depuis 4 ans. Mon objectif est d'accompagner mes patients dans leur démarche thérapeutique et de les aider à surmonter leurs difficultés. Je mets à leur disposition un espace chaleureux et confidentiel où ils peuvent exprimer leurs émotions en toute sécurité. Mon approche thérapeutique est basée sur l'écoute active, l'empathie et la bienveillance. Je suis passionnée par mon métier et je suis constamment à la recherche de nouvelles techniques et méthodes pour améliorer mes compétences. N'hésitez pas à me contacter pour plus d'informations ou pour prendre rendez-vous.

Aubène Traoré Psychologue clinicienne

Psychothérapie et Psychanalyse 

à Deuil la barre, Val'Oise

Rendez-vous sur doctolib.fr ou au  06.58.74.10.39.

© 2023 par Aubène Traoré

bottom of page